Le pasteur de l’église primitive, Kas Kasambakana a été arrêté lundi à Kinshasa, en République démocratique du Congo, sur instruction du Procureur général (PG) près la Cour cassation, pour avoir épousé plusieurs filles mineures, a-t-on appris de l’Agence Congolaise de Presse, citant une source judiciaire.
Le pasteur Pierre Kasambakana, responsable de l’église dite « primitive », qui défend bec et ongle la polygamie, a été interpellé ce lundi sur instruction du Parquet général près la Cour de cassation. Il a été cueilli concomitamment avec Daniel Mabiala, père biologique de l’épouse supposée mineure du pasteur Kasambakana. Ce dernier est poursuivi pour viol d’enfant alors que le premier pour mariage forcé.
Le pasteur de l’église primitive a fait La Une des réseaux sociaux après la diffusion, il y a quelques jours, des images de son 17e mariage. Vivant déjà avec onze épouses, « pasteur Kas », comme on l’appelle communément, a résolu d’en ajouter une et ne se dit pas prêt à s’arrêter là.
Sauf qu’en apparence, sa nouvelle femme pourrait bien être une mineure. Ce qui a scandalisé plus d’un sur les réseaux sociaux, au point d’alerter la justice. Le mercredi 10 janvier dernier, l’officier du ministère public près le Tribunal de paix de Muanda, où il a contacté ce nouveau mariage, a lancé un mandat d’amener contre le polygame. Il lui est reproché les faits de « viol d’enfant ».
Ce mandat d’amener a été délivré après que le pasteur Kas ait décliné plusieurs convocations de la justice. Il pourrait se rabattre sur l’erreur de son nom dans le mandat pour décliner cette invitation. Le papa de l’épouse, supposée mineure, a enregistré une vidéo, abondamment relayée sur la toile, pour tenter de convaincre l’opinion que sa fille n’est pas mineure. Son corps chétif, a-t-il expliqué, est héréditaire.
Une bonne nouvelle pour les défenseurs des droits des enfants. « L’arrestation du pasteur Kas Kasambakana à Kinshasa, qui a épousé plusieurs filles mineures et du père biologique de la fille (une mineure donnée en mariage à un pasteur de 68 ans), à Mikanda, servira d’exemple à toute personne qui se livrera à des tels actes », a déclaré Me Joëlle Kona Mbamba, vice-présidente de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH).
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